Maladies et Absences : Comment les grandes entreprises transférent le fardeau des coûts des salariés sur la collectivité tout en maximisant leurs gains en assurance privée

En 2025, la gestion des maladies et des absences au sein des grandes entreprises continue de façonner le paysage économique français. Alors que le coût des indemnités journalières affiche une augmentation annuelle de 6 %, atteignant en 2023 un total de 10,2 milliards d’euros, un revers s’opère pour la collectivité. En réalité, ces sociétés semblent déployer des stratégies pour minimiser leurs dépenses directes, souvent en transférant une partie du fardeau vers la Sécurité sociale et le secteur privé d’assurances. Ces dynamiques alimentent un débat crucial : jusqu’où la responsabilité sociale des entreprises doit-elle s’étendre face à des pratiques visant à maximiser les profits tout en externalisant les coûts ? Cette tendance soulève notamment la question de l’impact à long terme sur le système de santé publique, ainsi que les conditions de travail qui peuvent devenir un levier d’optimisation pour les entreprises.

Les stratégies des grandes entreprises face aux coûts des maladies et absences en 2025

Les grandes entreprises adoptent diverses tactiques pour limiter leur exposition financière face à l’augmentation des arrêts maladie. Parmi celles-ci, on note le recours accru au diagnostic psychique comme principal motif de longues absences, en lien avec la hausse des troubles anxio-dépressifs. La plupart optent pour des dispositifs favorisant le maintien en emploi tout en évitant de lourdes dépenses, comme le recours systématique à la subrogation ou à la dématérialisation des démarches médicales. Par ailleurs, certains grands groupes profitent d’un environnement juridique encore flou pour reporter une partie de ces coûts sur la communauté, via la Sécurité sociale ou les assurances privées, tout en utilisant ces dispositifs pour optimiser leurs marges. La situation de l’année 2025 révèle ainsi un différentiel majeur dans la gestion de ces coûts entre PME et grands groupes, qui ont les moyens d’investir dans des stratégies de gestion plus sophistiquées.

Facteurs clés de la gestion des coûts en 2025 Impact sur la collectivité
Utilisation accrue des diagnostics psychologiques Augmentation des dépenses en santé mentale remboursées par la Sécurité sociale
Externalisation des coûts via assurances privées Pression financière sur le système d’assurance privé et la solidarité nationale
Optimisation du processus de gestion des absences Perte de contrôle de la collectivité sur la prévention et la réintégration des salariés

Les effets différenciés de l’absentéisme entre TPE et grandes entreprises en 2025

Le phénomène d’un écart croissant entre TPE et grandes entreprises s’intensifie. Selon une étude de Malakoff Humanis, en 2024, 54 % des salariés de petites structures ont été en arrêt maladie, contre une proportion inférieure dans les grandes sociétés. Si les multinationales maîtrisent souvent mieux leur gestion de la santé au travail, les TPE peinent à offrir un environnement propice à la prévention. Leur vulnérabilité économique et leur capacité limitée d’investir dans des programmes de prévention ou de support psychologique accentuent les coûts pour la collectivité. Cette disparité pousse à une réflexion approfondie sur l’efficacité des politiques publiques : favoriser l’émergence de solutions partagées et soutenir financièrement ces petites structures pourrait réduire l’impact global de l’absentéisme.

Transfert des coûts : comment les entreprises combinent assurance privée et financement collectif en 2025

En 2025, un constat alarmant pointe du doigt la manière dont certaines grandes entreprises « reportent » le coût social de leurs salariés malades. En recourant à des assurances privées pour couvrir une part substantielle des indemnités, elles rentabilisent leurs cotisations tout en externalisant une partie du risque. Selon le rapport de l’IFRAP, la moitié des arrêts de longue durée sont financés par ces assurances, ce qui leur permet de réduire leur charge directe. Simultanément, la Sécurité sociale supporte aussi une partie importante des coûts, notamment pour les arrêts psychiques, qui représentent désormais la première cause des longs congés maladie. Ce montage financier met en évidence une forme de transfert implicite, où la collectivité devient la bouée de sauvetage face à une gestion financière vigilante de ces dépenses.

Schéma de répartition des coûts en 2025 Implication pour la société
> 50 % via assurance privée Renforcement de l.externalisation des coûts
> 40 % supportés par la Sécurité sociale Pression accrue sur le système de santé publique
> 10 % gestion interne de l’entreprise Optimisation des politiques de réduction des coûts

Les conséquences sur la santé publique et les dispositifs de prévention en 2025

Ce transfert massif de coûts soulève des enjeux critiques pour la pérennité du système de santé français. La diminution des investissements en prévention dans certains secteurs fragilise la détection précoce des troubles psychiques, augmentant ainsi le recours aux arrêts longs. Par ailleurs, la société doit faire face à une explosion des maladies liées au stress, à l’anxiété et à la dépression, uniquement reconnues comme motif principal des arrêts prolongés en 2024. Si l’État et les acteurs privés ne renforcent pas leur coopération pour financer des programmes innovants de prévention, la charge sociale et économique pourrait devenir ingérable. En parallèle, des entreprises comme celle évoquée dans cet article tentent d’adopter des stratégies pour limiter l’impact de ces absences, mais celles-ci restent souvent incomplètes face à l’ampleur de la crise.

Les politiques publiques et leur rôle dans la régulation

Face à cette situation, la question de l’intervention étatique se pose avec acuité. La réforme du financement des arrêtés maladie, la régulation du marché de l’assurance privée et la mise en place d’incitations à la prévention en entreprise pourraient modérer la tendance. Pourtant, la complexité du dispositif et l’intérêt des grands groupes à maintenir leurs marges freinent les réformes ambitieuses. Le défi consiste à aligner la rentabilité des entreprises avec la solidarité nationale. La couverture des risques psychiques, enjeu majeur de 2025, exige un nouvel équilibre qui privilégie la prévention et la responsabilité partagée, notamment à travers des initiatives telles que celles évoquées dans ce rapport.

Questions fréquentes sur le transfert de coût des maladies dans les entreprises en 2025

  • Comment les grandes entreprises justifient-elles leurs stratégies de gestion des maladies prolongées ? Elles privilégient souvent la délocalisation du coût vers la Sécurité sociale ou les assurances privées, tout en optant pour des solutions de gestion plus souples, telles que la téléconsultation et la dématérialisation, pour limiter leurs dépenses.
  • Quel est l’impact de ces pratiques sur la santé publique ? Elles contribuent à une surcharge accrue du système, notamment pour les maladies psychiques, et empêchent le développement de programmes préventifs efficaces.
  • Quelles solutions pourraient limiter ce transfert de coûts ? L’augmentation des investissements publics dans la prévention, la régulation plus stricte des assurances privées, et la responsabilisation des entreprises, notamment via la co-construction de politiques de santé au travail, constituent des leviers essentiels.

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